Alcool au volant en chiffres – 10 statistiques terrifiantes liées à l’alcoolémie
Alcool au volant en chiffres - 10 statistiques terrifiantes liées à l’alcoolémie
L’alcool au volant représente l’une des principales causes d’accidents de la route, un fléau qui peine à réduire son ampleur année après année.
Malgré les efforts de sensibilisation et les mesures législatives mises en place, les statistiques relatives à l’alcoolémie au volant restent terrifiantes.
L’impact de l’alcool au volant
Prendre le volant après avoir consommé de l’alcool présente des risques significatifs, tant pour le conducteur que pour les autres usagers de la route.
Dès les premières gorgées, la prise d’alcool commence à impacter les facultés nécessaires à une conduite sûre :
- Altère la capacité à réagir rapidement ;
- Diminue la concentration ;
- Affecte le jugement ;
- Dégrade la coordination des mouvements et des réflexes.
Ces effets augmentent considérablement le risque d’accidents.
Avec l’augmentation du taux d’alcool dans le sang, le conducteur passe par plusieurs phases, chacune entraînant une détérioration supplémentaire des capacités motrices et cognitives.
Au début, une légère euphorie peut faussement booster la confiance, poussant à des prises de risque. À mesure que la consommation augmente, la vision se trouble, les temps de réaction s’allongent et le contrôle des mouvements devient moins précis.
La phase descendante commence lorsque la consommation d’alcool s’arrête, mais reste la phase la plus longue de l’évolution du taux d’alcool.
Seuils de l’alcool au volant
En France, le Code de la route distingue deux niveaux d’infraction liés à l’alcool au volant, basés sur le taux d’alcool dans le sang : l’alcoolémie contraventionnelle et l’alcoolémie délictuelle.
Ces seuils sont établis pour limiter les dangers liés à la consommation d’alcool et assurer la sécurité de tous les usagers de la route.
L’alcoolémie contraventionnelle
Elle est définie par un taux d’alcool dans le sang compris entre 0,25 mg/l et 0,39 mg/l d’air expiré, ou entre 0,5 gramme et 0,79 gramme par litre de sang.
Atteindre ou dépasser ces taux lors de la conduite est considéré comme une infraction et entraîne des sanctions telles qu’une amende, le retrait de 6 points sur le permis de conduire, et dans certains cas, la suspension du permis.
L’alcoolémie délictuelle
Elle est constatée lorsque le taux d’alcool dans le sang dépasse 0,40 mg/l d’air expiré, ou 0,8 gramme par litre de sang.
Cette infraction plus grave peut mener à des peines plus sévères, incluant des amendes plus élevées, une suspension, voire une annulation du permis de conduire, et dans les cas les plus sérieux, une peine de prison.
À noter que pour les jeunes conducteurs, en période probatoire, les règles sont encore plus strictes, avec un seuil d’alcoolémie réduit afin de promouvoir une conduite responsable dès le début de leur expérience au volant.
10 statistiques d’alcoolémie au volant
Voici 10 statistiques terrifiantes qui mettent en lumière l’ampleur de la problématique de l’alcool au volant et de l’importance de la sensibilisation à la sécurité routière.
1. 158 682 infractions liées à l’alcool
En 2022, 158 682 infractions pour conduite avec alcoolémie ont été relevées. Parmi ces infractions, 118 980 sont des délits (75%), c’est-à-dire contrôlées à plus de 0,8 g par litre de sang.
Ces chiffres ont augmenté par rapport aux trois années précédentes.
2. 28% des accidents mortels sont liés à l’alcool
L’alcool est impliqué dans 28% des accidents de la route mortels, mettant en évidence le danger de conduire sous son influence.
Cette situation nécessite une action, notamment une sensibilisation accrue aux risques, l’application stricte des lois sur l’alcool au volant et la promotion de moyens de transport alternatifs pour les personnes ayant consommé de l’alcool.
3. Personnes tuées impliquant des conducteurs sous l’effet de l’alcool
La gravité des accidents impliquant des conducteurs sous l’effet de l’alcool est soulignée par des statistiques troublantes : pour chaque 100 blessés hospitalisés, 23 personnes perdent la vie dans des accidents dans lesquels l’alcool est en cause, contre seulement 10 dans ceux sans alcool.
Face à cette réalité, la nouvelle loi sur l’homicide routier vise à renforcer les sanctions contre la conduite sous influence de l’alcool.
En ciblant spécifiquement les conducteurs alcoolisés impliqués dans des accidents mortels, cette législation entend dissuader la conduite en état d’ivresse par des peines plus sévères, soulignant la responsabilité individuelle et les conséquences légales de tels actes.
4. Les jeunes de 18‐24 ans représentent 25% des tués dans des accidents avec alcool
Bien que ne constituant que 8,8 % de la population, les jeunes âgés de 18 à 24 ans comptent pour un quart des décès dans des accidents impliquant de l’alcool.
Les 18-24 ans sont les plus touchés par ces accidents liés à un taux d’alcool trop élevé.
5. 31,2% des conducteurs contrôlés en conduite en état alcoolique récidivent
Un taux alarmant de 31,2% des conducteurs contrôlés pour alcoolémie récidivent, révélant une tendance inquiétante à ignorer les risques et les sanctions liées à la conduite sous influence.
Qu’ils soient considérés par la loi comme un cas de récidive ou réitération, ce chiffre montre l’efficacité limitée des sanctions légales.
Renforcer la sensibilisation et encourager un changement de comportement sont essentiels pour garantir la sécurité routière.
6. Le temps de réaction supérieur de 30 à 50 %
L’alcool a d’importants effets sur le temps de réaction des consommateurs. Cette détérioration des capacités réactives a des conséquences directes sur la sécurité routière.
Une alcoolémie de 0,8g par litre de sang augmente de manière significative le temps de réaction d’un conducteur, le rallongeant de 30 à 50 % par rapport à un individu sobre.
Sous l’effet de l’alcool, un conducteur mettra plus de temps à répondre à des situations imprévues. Si, par exemple, le véhicule qui précède effectue un arrêt brusque, la capacité de ce conducteur à freiner à temps est considérablement réduite.
7. Taux de mortalité plus élevé en Europe de l’Est
D’après les statistiques, les accidents sont sensiblement plus fréquents en Europe de l’Est. Cette donnée pourrait s’expliquer par une forte habitude de consommation d’alcool, une réglementation mal appliquée et des prix plus bas.
En comparant les taux de mortalité liés aux accidents impliquant l’alcool avec les mesures mises en place par les pays européens, on remarque que certaines mesures n’ont pas l’impact espéré. On pense notamment :
- au taux d’alcool autorisé à 0g/l
- à une heure limite de vente d’alcool dans les bars
8. Risque d’accidents multiplié par 10
La corrélation entre la consommation d’alcool et le risque d’accidents de la route est bien documentée et montre une augmentation exponentielle du danger en fonction du taux d’alcoolémie.
Plus le taux d’alcool dans le sang est élevé, plus le risque d’accident est important.
Dès un taux d’alcool de 0,5g/l de sang, soit le seuil légal de tolérance, le risque d’être impliqué dans un accident de la route est déjà multiplié par 2.
Ce chiffre, déjà préoccupant, s’aggrave considérablement avec une augmentation du taux d’alcool.
À la limite de 0,8g/l de sang, un seuil souvent considéré comme révélateur d’une consommation d’alcool modérée à élevée, le risque d’accident est décuplé, soit une multiplication par 10.
La situation devient encore plus critique avec des taux d’alcoolémie supérieurs. À partir de 1,2g/l de sang, le risque d’accident atteint des niveaux extrêmement élevés, étant multiplié par 35.
9. L’alcool est présent dans la moitié des accidents survenus le weekend
Lors des périodes où les célébrations et les rassemblements sociaux sont plus fréquents, les nuits de week-ends et les jours fériés, on note une augmentation signifiante du nombre d’accidents lié à l’alcool. L’alcool est présent dans près de 3 accidents mortels sur 5.
10. 47% des accidents nocturnes sont liés à l’alcool
Près de la moitié des accidents de route nocturnes, soit 47%, sont causés par l’alcool, avec une majorité, 72%, survenant sur les routes départementales.
Cette situation peut être attribuée à une visibilité réduite et à une consommation d’alcool plus fréquente durant ces heures, ainsi qu’à un accès limité à des moyens de transport alternatifs en zone rurale.
La solution ? Installer un dispositif antidémarrage
L’installation d’un dispositif antidémarrage est une mesure préventive efficace pour éviter la conduite sous l’influence de l’alcool. Ce système exige que le conducteur réalise un test d’alcoolémie avant de pouvoir démarrer le véhicule.
Si le taux d’alcool dépasse la limite préétablie, le véhicule ne démarre pas. Cette technologie agit comme un rappel constant des dangers de la conduite en état d’ébriété et sert d’outil de dissuasion pour ceux qui pourraient être tentés de conduire après avoir consommé de l’alcool.
En plus de l’installation de dispositifs antidémarrage, il est conseillé d’adopter des comportements responsables comme planifier à l’avance :
- en désignant un conducteur sobre
- en utilisant des services de transport alternatifs
- en restant sur place jusqu’à ce que l’alcool soit totalement éliminé de l’organisme
Conclusion
Au-delà des chiffres, chaque cas d’alcoolémie au volant peut entraîner des conséquences désastreuses, non seulement pour le conducteur, mais aussi pour les autres usagers de la route.
Les répercussions vont bien au-delà des accidents eux-mêmes, englobant des sanctions pénales, un impact significatif sur le permis de conduire, sans oublier le coût humain et financier pour la société.